Après la débâcle de l’opposition dans son ensemble, beaucoup de voix se sont élevées pour appeler à un changement d’option. 0n croyait alors à une faible mobilisation pour la marche de ce samedi à Lomé, mais les militants du Cst étaient relativement nombreux au rendez-vous.
Au regard de la relative mobilisation à la marche de ce samedi, quelques jours seulement après l’annonce de la débâcle inattendue de l’opposition à l’issue des élections législatives, on peut affirmer que les militants du Collectif « Sauvons le Togo » tiennent toujours à leur quête de changement. Mieux ils ont ainsi tenu à renouveler leur confiance en leurs leaders contre lesquels des critiques fusent et des rumeurs malveillantes sont distillées. « Nous continuerons par marcher jusqu’à ce que l’’alternance intervienne au Togo aussi », déclarait ce matin Jérôme, un militant de l’Alliance nationale pour le changement (Anc).
A l’issue des élections législatives, le Cst est selon les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale, revenu avec 19 sièges sur 91, contre 62 pour Unir, le parti de Faure Gnassingbé. Des résultats que contestent les responsables et militants du Collectif. « Les résultats nous donnent perdants, mais nous n’avons pas perdu ces élections », a martelé ce samedi à la plage Alphonce Kpogo, Secrétaire Général de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (Addi). C’est devant environ deux milliers de militants à la « Plage du changement », lors du meeting apothéose à la marche.
Comme Alphonse Kpogo, le coordonnateur du Cst Me Zeus Ajavon, croit que le changement va intervenir au Togo dans un bref délai, voire de façon subite. Il a convié les militants de l’opposition à ne pas céder à la démobilisation. Deux échéances attendent les Togolais, les élections locales qui sont annoncées pour la fin de cette année, et l’élection présidentielle de 2015, celle de toutes les attentes de voir se réaliser l’alternance politique. « Nous avons souhaité que les réformes se fassent avant la tenue des élections, mais certains ont soutenu qu’on pourrait aller à ces élections à deux conditions : notre présence dans les Céli et dans les bureaux de vote. Aujourd’hui, tout le monde doit en tirer les leçons », a déclaré Me Zeus Ajavon. Une pierre lancée dans le jardin de la Coalition Arc-en-ciel.
Come d’habitude, c’est au tour du leader du Cst de clôturer les interventions du meeting hebdomadaire à la plage. Un rituel qui a de beaux jours devant, malgré les critiques pour arrêter la banalisation des marches. D’ailleurs, un autre rendez-vous est donné aux militants sous huitaine pour une autre marche.
Jean-Pierre Fabre a également convié les militants à maintenir la flamme de la contestation du système en place. On n’en saura pas davantage sur les intentions du Cst en dehors de la détermination affirmée à voir se réaliser les réformes constitutionnelles et institutionnelles avant la tenue des prochaines échéances électorales.
En attendant, les yeux sont rivés sans un véritable suspense sur la Cour Constitutionnelle, qui va devoir officialiser les résultats définitifs des élections. Seule curiosité, la réponse que sera faite à la plainte de la liste Sursaut nationale dans la circonscription électorale de Dankpen. Alléguant preuves à l’appui des irrégularités et autres formes de fraudes des partisans du parti de Faure Gnassingbé, les candidats de la liste des indépendants dans cette circonscription remportée par Unir, demande l’annulation pure et simple du vote.
Aghu www.koaci.com