Suite à la publication du rapport du CST mettant en cause les caciques du régime de Faure Gnassingbé dans les incendies criminels des marchés de Lomé et Kara, un vent de panique souffle dans les rangs du régime.
Au premier rang des personnes accusées, se trouve la directrice de la Direction générale des impôts, Ingrid Nana Awadé, citée comme étant « l’instigateur principal » des incendies des grands marchés de Lomé et de Kara. Elle réagit vivement :
« Ce n’est pas à cause du devoir de réserve que m’imposent ma nature et ma fonction que je vais céder à la bêtise humaine. Aux imbéciles on répond par le silence », a-t-elle indiqué à un journal local.
Kogoe Akrima, le directeur de la SALT, le fournisseur de Kérosène, crie au scandale et dément catégoriquement toute implication dans l’exécution et la planification des incendies.
Le procureur de la République chargé de l’enquête, est dans l’embarras. Il doit mener son enquête à charge et à décharge mais il s’est contacté de la mener jusqu’ici dans un seul sens à charge contre les opposants au régime. Il affirme que le CST n’est pas un organe d’enquête et le rapport ne le lie pas . Il conseille aux personnes mises en cause, de saisir la justice.
Katanga et ses hommes de main fulminent de colere mais n’ont pas fait de déclaration publique.
Notons que le dossier a été évoqué lors de la visite de Faure Gnassingbe à l’Elysée. Paris avait dépêché ses experts pour enquêter sur les causes des incendies. Le gouvernement togolais n’a jamais publié le rapport de leur conclusion.
François Hollande a été ferme. Faure Gnassingbe a joué a l’innocent et a promis que s’il s’avérait que les hommes de son camp sont impliqués, il n’hésiterait pas a prendre toutes ses responsabilités, comme s’il est capable de couper l’arbre sur lequel il est assis.
Raison pour laquelle les militaires de haut rang impliqués , notamment , Katanga,sont demeures calmes à Lomé. L’ordre vient d’en haut…
Rebondissement complet dans l’affaire des incendies alors que la justice aux ordres de Faure Gnassingbé, s’apprêtait à envoyer les responsables du CST en prison, innocemment.
Gnagan Matolaba Djalima