Le leader charismatique de l’UFC, l’opposant historique au régime cinquantenaire des Gnassigbé annonce à 80 ans sa retraite de la vie politique lors d’une conférence tenue à son domicile à Lomé.
C’est sur un gout amer qu’il constate l’échec cuisant de l’accord ”historique” qu’il a signé avec RPT /UNIR pour lequel il a payé personnnellement un lourd tribu politique allant de la scission de son parti qui a donné naissance à l’ANC de Jean Pierre Fabre, son ex Secretaire géneral , à sa mort politique avec le desamour cinglant du Peuple togolais qui nourrit un fort sentiment d’avoir éte trahi par son leader historique
Gilchrist constate avec beaucoup déception la fourberie et la duplicité de Faure Gnassingbé qui a foulé l’accord ”historique” au pied « … le régime a continué à travers des calculs politiciens à court terme, à saper les fondements de cet accord de gouvernement, le rendant ainsi partiellement inopérant… le régime RPT-UNIR a planté les graines du désespoir et des instabilités qui risquent maintenant à nouveau d’enflammer notre pays, si le pouvoir en place ignore trop longtemps cette contestation légitime ».
Au sujet de la crise politique sans precédent que traverse le Togo , Gilchrist conseille le régime d’ accepter le retour aux fondamentaux de la constitution de 1992, et estime que le « Président Faure Gnassingbe doit ensuite accepter le principe de ne pas se représenter à la présidentielle de 2020 afin de laisser le champ libre à une consultation démocratique libre ». Gilchrist a prevenu Faure Gnassingbe qu’« Il en ressortira grandi évitant ainsi de vivre le sort personnel et collectif dont plusieurs pays africains ont déjà vécu l’exemple tragique ».
Le leader de l’Union des Forces de Changement (UFC) préconise que « l’opposition togolaise doit être unie, et doit développer un projet clair et responsable pour préparer la compétition d’idées à laquelle tous les partis devront prendre part » et enfin il invite « les partenaires étrangers du Togo devront accompagner ses institutions et sa classe politique afin de préparer a des élections libres, transparentes et acceptées de tous d’ici deux ans ».
Un parcours politique aussi atypique que celui du destin de son pays plongé dans une sempiternelle crise qui dure depuis plus d’un démi siècle avec l’assassinat de son père Sylvanus Olympio , père de l’indépendance du Togo.
Matolaba Djalima Mtn-togo.org