Démission de Gilbert Houngbo, les leçons à tirer d’un échec cuisant

by mtn on July 12, 2012

Présenté comme un technocrate de calibre international, Gilbert Houngbo a prétendu qu’il pouvait résoudre la crise togolaise en 6 mois. C’est plutôt  un échec  cuisant sur toute la ligne qu’il vient d’essuyer lamentablement.

Échec sur le plan social, le front social organisé par le Collectif Sauvons le Togo, est en plaine ébullition sans possibilité de  satisfaire leurs préalables  pour les négociations.

Échec sur le plan politique, incapacité à mener des réformes politiques consensuelles avec l’opposition. Condition calamiteuse  et d’impréparation des élections législatives et locales en vue de favoriser  la fraude électorale à  grande échelle du pouvoir RPT/UNIR

Échec sur le plan économique, l’économie togolaise est sinistrée et la misère à fleur de peau des populations

Échec sur le plan personnel, Il a menti  à lui-même et au Peuple Togolais, Seuls ses poches et ses ambitions personnelles sont servies.

Échec de la communauté internationale qui a cru prêté une béquille à un régime incompétent et mafieux pour lui sauver la face. La béquille n’a pas fonctionné et ne pourra jamais fonctionner.

Les leçons à tirer de ce énième  camouflage cache sexe de l’oligarchie politico militaire clanique des Gnassingbé qui utilisent  le stratagème des  premiers ministres au godemiché.

Primo : La technocratie ou les modèles théoriques de gestion  acquis  dans les universités et  qui font leur preuve dans les pays normaux et  civilisés ne fonctionneront  jamais au Togo  car le Togo n’est pas un pays normal ni moderne. Les intellectuels et les technocrates togolais  qui servent de béquille  au pouvoir togolais doivent cesser de se tromper et de tromper le peuple à moins qu’ils aient leur propre agenda, celui de  se remplir les poches dans le bourbier togolais. La bonne gouvernance sera de la poudre  aux yeux tant que les militaires contrôlent le pouvoir au Togo.

Tout le problème togolais  sur fond de crise cyclique est  crée, entretenu  et géré par l’armée  colonialiste depuis son intrusion sanglante dans la vie politique du pays. La soldatesque est caractérisée par une  culture mafieuse de gestion du pouvoir, assortie de violence, de non droit et du droit de la force  brute des armes, de l’ignorance, de la violation systématique des droits de l’Homme et du siphonage  des ressources de l’État.

Secundo: Tant que  cette oligarchie mafieuse et militaire contrôle le pouvoir politique et économique au Togo, les efforts de démocratie, de bonne gouvernance, d’institutionnalisation de l’État, de justice, d’organisation d’élection libre et transparente et de développement seront vains. Ces efforts sont contre nature et  sont aux antipodes de la culture militaire colonialiste de la soldatesque,  instituée en système de gouvernement des anciennes colonies  africaines.

 Tertio: Seule la révolution par la rue du Peuple Togolais pourrait venir à bout de cette meute brute, saprophyte   et sangsue qui à cause de leur intérêts égoïstes  et ceux de leurs maîtres impérialistes, nuit comme une gangrène   à l’État togolais,  au  vivre ensemble et à la prospérité des Togolais.

Là où la technocratie de Gilbert Houngbo a lamentablement  échoué, et où d’autres ont échoué avant lui, seule la mobilisation populaire par la rue réussira.

Vicentey  Ben Polar

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