Présenté comme un technocrate de calibre international, Gilbert Houngbo a prétendu qu’il pouvait résoudre la crise togolaise en 6 mois. C’est plutôt un échec cuisant sur toute la ligne qu’il vient d’essuyer lamentablement.
Échec sur le plan social, le front social organisé par le Collectif Sauvons le Togo, est en plaine ébullition sans possibilité de satisfaire leurs préalables pour les négociations.
Échec sur le plan politique, incapacité à mener des réformes politiques consensuelles avec l’opposition. Condition calamiteuse et d’impréparation des élections législatives et locales en vue de favoriser la fraude électorale à grande échelle du pouvoir RPT/UNIR
Échec sur le plan économique, l’économie togolaise est sinistrée et la misère à fleur de peau des populations
Échec sur le plan personnel, Il a menti à lui-même et au Peuple Togolais, Seuls ses poches et ses ambitions personnelles sont servies.
Échec de la communauté internationale qui a cru prêté une béquille à un régime incompétent et mafieux pour lui sauver la face. La béquille n’a pas fonctionné et ne pourra jamais fonctionner.
Les leçons à tirer de ce énième camouflage cache sexe de l’oligarchie politico militaire clanique des Gnassingbé qui utilisent le stratagème des premiers ministres au godemiché.
Primo : La technocratie ou les modèles théoriques de gestion acquis dans les universités et qui font leur preuve dans les pays normaux et civilisés ne fonctionneront jamais au Togo car le Togo n’est pas un pays normal ni moderne. Les intellectuels et les technocrates togolais qui servent de béquille au pouvoir togolais doivent cesser de se tromper et de tromper le peuple à moins qu’ils aient leur propre agenda, celui de se remplir les poches dans le bourbier togolais. La bonne gouvernance sera de la poudre aux yeux tant que les militaires contrôlent le pouvoir au Togo.
Tout le problème togolais sur fond de crise cyclique est crée, entretenu et géré par l’armée colonialiste depuis son intrusion sanglante dans la vie politique du pays. La soldatesque est caractérisée par une culture mafieuse de gestion du pouvoir, assortie de violence, de non droit et du droit de la force brute des armes, de l’ignorance, de la violation systématique des droits de l’Homme et du siphonage des ressources de l’État.
Secundo: Tant que cette oligarchie mafieuse et militaire contrôle le pouvoir politique et économique au Togo, les efforts de démocratie, de bonne gouvernance, d’institutionnalisation de l’État, de justice, d’organisation d’élection libre et transparente et de développement seront vains. Ces efforts sont contre nature et sont aux antipodes de la culture militaire colonialiste de la soldatesque, instituée en système de gouvernement des anciennes colonies africaines.
Tertio: Seule la révolution par la rue du Peuple Togolais pourrait venir à bout de cette meute brute, saprophyte et sangsue qui à cause de leur intérêts égoïstes et ceux de leurs maîtres impérialistes, nuit comme une gangrène à l’État togolais, au vivre ensemble et à la prospérité des Togolais.
Là où la technocratie de Gilbert Houngbo a lamentablement échoué, et où d’autres ont échoué avant lui, seule la mobilisation populaire par la rue réussira.
Vicentey Ben Polar