De source proche de la présidence, la nomination du professeur Leopold Messan Gnininvi comme prochain Premier ministre du Togo seraìt très probable.Nous ne savons pas si ce dernier accepterait le job mais il est entré en réfexion profonde…
Sa canditature s’est imposée du fait que Faure Gnassingbé cherche désespéremment un opposant de calibre et rompu à la chose politique pour l’aider à freiner la vague déferlante du CST et du FRAC qui ressemble étrangement à celle du COD I & II dans les années 90 et qui a ébranlé le régime dictatorial d’Éyadéma. Comme antidote au CST, Faure Gnassingbé craignant pour son pouvoir qui ne bénéficie plus du même climat géopolitique favorable que son père, veut faire jouer l’expertise de l’ancien leader redoutable du COD à ses côtés pour désamorcer la volonté du Peuple togolais de réaliser l’alternance.
Faure est dans la logique de la conservation du pouvoir alors que le professeur Gnininvi croit pouvoir faire évoluer le Togo vers la modernité en tablant sur les propositions de réforme concrètes élaborées par son parti la CDPA et qui ont fait déjà l’objet de rejet de la part du RPT dans le cadre des discussions de CPDC renové. Il y’a déjà incompatibilité à la base.
Notons qu’à la mort d’Éyadéma, le professeur Gnininvi s’est considérablement rapproché de son fils Faure Gnassingbé qu’il a rencontré avant l’heure à Ouaga sous la houlette de Blaise Compaoré, le président du Fasso.Après l’accord de l’APG entre le RPT et l’opposition, il est entré au gouvernement comme ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et a aidé Faure a renoué avec la communauté internationale après son triple coup d’État , les élections frauduleuses et le massacre des populations où plus de mille morts ont été dénombrés. Il reviendra à l’Industrie et à l’Artisanat avant de démissioner à la veille des élections présidentielles de 2010. En 2007 , son parti, la CDPA a récolté zéro député aux élections législatives mais s’est maintenu au gouvernement jusqu’à la veille des élections présidentielles de 2010.
Quelle sera sa marge de maneouvre s’il acceptait la nomination ? Manoeuvre rendue très complexe par une situation politique tendue où le CST, l’ ANC , l’OBUTS, le CAR et les composantes du FRAC refusent leur entrée au gouvernement.Manoeuvre rendue plus périlleuses avec des officiers putsistes et corrompus, accusés de tortures qui tirent les grosses ficelles derrière Faure Gnassingbé , lesquels ne veulent pas céder un seul pan de leur pouvoir mafieux rendant la vie politique trétaplégique de crises politiques sans fin.
Notons aussi que le professeur Gnininvi a vu lui échaper par deux reprises le poste de Premier ministre en 1991 au détriment de Joseph Kokou Koffigo à la fin de la conférence nationale, et en 2007 où Agboyibo lui a ravi le poste après la signature de l’APG. Cette fois-ci le professeur, l’Araignée pour certains, semble subir les pressions de ses amis socialistes français au pouvoir en France pour ne plus laisser passer l’occasion mais attendons de voir la suite des évèments.
Gnagou Matolaba Djalima