Horreur à l’hôpital CHU Sylvanus Olympio:”Les portes qui donnent accès au bloc opératoire ne se ferment plus, les mouches attirées par l’odeur du sang ont alors accès au bloc et contaminent les plaies”

by mtn on August 2, 2012

Extrait de la déclaration liminaire décrivant la situation dramatique et ahurissante du CHU Sylvanus Olympio   lue  par  Me Jil-Benoît AFANGBEDJI,  Trésorier Général Adjoint, lors de la conférence  de presse du CST du 31 juillet 2012.

” C’est dans ce climat du règne de l’impunité, d’instrumentalisation des institutions de la République sur fond de débauches financières et morales, de violations des droits humains et constitutionnels, et ce malgré l’ébullition du front social accentuée par la démission du Premier Ministre et de son Gouvernement que Faure GNASSINGBE et son administration ont trouvé mieux d’organiser une orgie aux Evalas édition 2012, au détriment des affaires pressantes de la nation. A titre d’illustration, l’annonce d’une grève du syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT), la situation très alarmante du bloc opératoire central du CHU Sylvanus OLYMPIO qui a conduit le personnel du bloc à suspendre les interventions chirurgicales programmées, pour se consacrer uniquement aux urgences depuis plus de huit jours, n’ont guère préoccupé le pouvoir en place. En effet, au bloc opératoire central du CHU Sylvanus OLYMPIO :

– il n’y a pas de vestiaires, ce qui oblige le personnel, notamment les chirurgiens à se changer depuis leur bureau. Ils arrivent donc au bloc en y apportant tous les germes ramassés dans la cour avec tous les risques d’infection pour les malades opérés ;

– il n’y a pas assez de linge pour les opérations, peu de blouses opératoires et de champs opératoires si bien que quand il pleut, la lingerie a du mal à laver, sécher et conditionner le peu de blouses disponible. Ce qui freine ou entraîne un retard pour les opérations chirurgicales aux lendemains des pluies ;

les portes qui donnent accès au bloc ne se ferment plus, les mouches attirées par l’odeur du sang ont alors accès au bloc et contaminent les plaies ;

– les drogues d’anesthésie sont en rupture constante. Tout cela fait qu’on opère avec un niveau de sécurité très bas. Certaines de ces drogues sont utilisées pour la réanimation des traumatisés crâniens. Conséquence : beaucoup de traumatisés crâniens décèdent faute de produits adéquats.

– le matériel pose d’énormes problèmes : en dépit des 10 milliards du projet BIDC, beaucoup de matériels nouvellement acquis tombent déjà en panne : nouvelle table opératoire cassée ; table d’anesthésie défectueuse, aspirateurs de mucosité, bistouri électrique en panne…

Face à cette situation désastreuse dans laquelle vivent les togolais, le CST reste plus que déterminé et fondé à poursuivre sa mission d’information et de sensibilisation des populations du Togo, en vue d’atteindre les objectifs fondamentaux exposés dans la plate forme citoyenne pour un Togo démocratique.”

La preuve est faite de l’incapacité de Faure à gérer le Togo et  à offrir une protection sanitaire digne de ce nom aux Togolais. Son départ du pouvoir devient un impératif  raisonable  et non négociable.

Vicentey Ben Polar

www.mtn-togo.org

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