Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire arrive à Lomé. Officiellement, il est invité pour animer une conférence sur l’utilité des réseaux sociaux dans la bonne gouvernance à la Médiathèque Saint Jean.
De source officieuse, l’ancien chef de guerre des rebelles ivoiriens est venu parler de paix aux Togolais. Il voudrait servir de médiateur entre l’opposition et le pouvoir de Faure Gnassingbé dans la crise politique qui secoue le Togo et qui augure des lendemains difficiles pour le pays.
Mais en réalité, Guillaume Soro est à Lomé pour s’impliquer dans l’affaire dite d’escroquerie internationale dans laquelle l’Émirati Abass Youssef estime avoir été floué.L’affaire prend des proportions insoupçonnées. Soro tentera une médiation en vue de récupérer la fortune supposée de Robert Guéï dont une partie a servi à financer une partie de sa rébellion en Côte d’Ivoire. La libération de Pascal Bodjona pourrait intervenir à ce prix. Notons que l’Émirati est de retour à Lomé.
Des observateurs de la scène politique togolaise soupçonnent Guillaume Soro de chercher à couper l’herbe sous les pieds des réfugiés ivoriens pro Gbagbo installés à Lomé et dont la sécurité serait en danger depuis l’extradition manu miliri d’un des leurs par les autorités togolaise et remis aux autorités ivoiriennes. Il s’agit de l’ancien ministre ivoirien de la Défense (2000-2002), de Laurent Gbagbo, Moïse Lida Kouassi qui croupit dans des conditions pénibles, depuis son extradition dans les geôles d’Alasane Ouattara.
Vincentey Ben Polar www.mtn-togo.org