La situation est devenue incontrôlable dans la ville de Dapaong à l’extrême nord du pays, en proie à des violences qui ont déjà provoqué des morts et des blessés.
Tout est parti ce matin du décès d’un jeune élève, survenu dans les conditions non encore élucidées lors des manifestations des élèves de la ville, réclamant la reprise des cours et exigeant la réouverture des établissements scolaires, fermés dans la capitale par décision gouvernementale. La population de cette localité est alors sortie pour exprimer sa colère, s’en prenant aux bâtiments et édifices publics. La mairie sera saccagée, le commissariat parti en fumée. La voiture de commandement du préfet ainsi que celle de son adjoint subiront le même sort. Le siège de la préfecture sera sauvé de justesse grâce à l’arrivée de renforts militaires venus du camp de Niprouma, appelés communément les bérêts verts. De fait, la ville était livrée à elle-même, policiers et gendarmes ayant pris la poudre d’escampette face à la furie des manifestants.
L’arrivée des militaires n’a pas pour l’heure ramené le calme et faire baisser la tension. Au contraire, elle aurait provoqué un deuxième décès, un autre élève qui aurait été atteint mortellement par une balle.
Plus que jamais, il est attendu du gouvernement un geste fort d’apaisement et surtout, des réponses concrètes aux revendications posées par la STT ( Synergie des Travailleurs du Togo) à l’origine de la grogne sociale. Au risque que la contagion ne gagne du terrain et n’embrase tout le pays.
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