Tu ne t’en prendras pas aux concubines du chef de l’Etat. Pour avoir enfreint à cette loi non écrite et bien présente dans la tête des juges togolais, Abass kaboua, le président du Mouvement des républicains centristes (MRC), va dormir ce soir à la prison civile de Lomé.
Il vient d’être déféré à la prison ce mercredi matin par le doyen des juges d’instruction.
On lui reproche d’avoir cité le nom d’Ingrid Awadé, un des intimes du chef de l’Etat Faure Gnassingbé comme l’un des responsables de l’incendie du marché de Lomé.
Abass kaboua avait été inculpé sans mandat de dépôt dans le cadre de l’enquête des incendies des marchés de Lomé. On lui reproche d’avoir tenu une réunion relative à l’incendie au moment où il était à l’hôpital en Europe. ” Je n’ai pas le don d’ubiquité”, a-t-il déclaré en produisant à l’appui des documents de son voyage.
Inculpé malgré tout, mais il avait été remis en liberté avec l’interdiction de ne pas quitter Lomé sans l’autorisation du juge. S’il devait suivre scrupuleusement cette interdiction, il ne pourrait même plus rentrer chez lui. En effet, Abass Kaboua habite en dehors de la ville de Lomé.
Convoqué lundi dernier dans les locaux du Service de Recherches et d’Investigations (SRI) et devant le juge, ceux-ci reprochaient au tonitruant responsable politique natif de Kara, au même titre que le chef de l’Etat, d’avoir enfreint à son obligation de réserve dans le cadre de l’enquête sur les incendies du marché.
Pour l’empêcher de parler de nouveau, il a été simplement décidé de le déposer à la prison de Lomé.
Fonctionnaire à la prison de Lomé, Abass kaboua rejoint ses camarades du CST dont le dernier déféré en date, le Commandant Amah Poko Olivier, écroué cette semaine aussi dans le même centre de détention.
Nous y reviendrons.
( www.mo5-togo.org )