C’est avec beaucoup d’intérêt que le MTN suit la campagne de Martin Tchin Napo, candidat du CST- ANC aux élections législatives à Bassar.Mr Martin Tchin Napo (MTN) est ancien leader du mouvement estudiantin et actuellement enseignant chercheur à l’ Université de Kara. Homme de grande conviction,déterminé, courageux et pragmatique, s’il est élu, Bassar aura la chance d’avoir un représentant digne de ce nom au parlement.
Ci joint son discours de campagne.
DECLARATION DES MILITANTES POPULATIONS DU CST-ANC DE BASSAR
Excellence Monsieur le Président National de l’ANC, Leader du CST et du FRAC!
Mesdames et Messieurs les membres de la Délégation !
Militantes et militants,
Honorables invités, Mesdames et Messieurs.
Je suis heureux du grand honneur qui m’échoit d’avoir à vous présenter tout d’abord les souhaits de bienvenue que vous adresse la laborieuse population de Bassar et de ses environs, ensuite à vous exprimer son engagement total aux côtés du CST dans cette exaltante lutte et enfin à vous rassurer une éclatante victoire à ces législatives 2013.
Il n’est de secret pour personne que la population togolaise, dans sa grande majorité, est très fatiguée. Fatiguée de son embastillement, de nombreuses répressions et persécutions, fatiguée aussi de la précarité et de la paupérisation indicible dans laquelle elle est plongée depuis plus de 50 ans. Pourtant, le pouvoir RPT/UNIR, plus que cinquantenaire, feint de ne pas entendre les cris de détresse de ces nombreuses familles condamnées à partager la chose la mieux vantée au Togo : la misère. La préfecture de Bassar n’est pas du reste. En dépit de ses innombrables richesses et de sa valeureuse population, elle est restée miséreuse et très en marge du développement tant clamé par le gouvernement.
A l’issue du dialogue tant réclamé par le CST et qui a accouché d’une souris, le gouvernement n’étant pas toujours prêt, secret de polichinelle, à créer un cadre propice à des élections transparentes, les législatives auront lieu le 25 juillet 2013. Les questions essentielles, telles la recomposition de la CENI et de ses démembrements, le découpage électoral, etc. ont été évacuées. Ce manque de volonté politique et ces errements cautionnés par certains partis politiques ne sont pas de nature à favoriser la résolution définitive de la crise togolaise qui n’a que trop duré. Malgré les rapports d’observation des élections de 2007 et 2010 de l’UE, de la CEDEAO, de l’OIF, les recommandations de la CVJR et les pressions des chancelleries occidentales, des organisations internationales, du collège des Evêques du Togo, et de l’Eglise Méthodiste du Togo le pouvoir UNIR/UFC est resté entier dans sa logique d’organiser des élections contestables dont les suites sont toujours déplorables et fâcheuses.
Rassurez-vous, Excellence Monsieur le Président ; que le peuple togolais n’est plus dupe. Il a compris que le véritable obstacle à la résolution de la crise togolaise est bel et bien le gouvernement RPT/UNIR/UFC, très déterminé à s’agripper au pouvoir même si les Togolais n’ont pas le minimum vital, même si des mouvements sociaux expression d’un désaveu total sont légion depuis un certain temps, même si les forces de sécurité peuvent tirer à bout portant et à balles réelles sur les élèves soutenant les revendications légitimes de leurs enseignants. La mort d’Anselme Gouyano Sinandare, celle de Sinalengue Douti, celle Etienne YAKANOU et bien d’autres ne sont-elles pas des morts de plus? Le gouvernement ne devrait-il pas profiter de ces malheureuses occasions pour décrisper une fois de bon la situation politique, économique et sociale de notre pays? Il n’en est rien !
Excellence Monsieur le Président !
Militants et Militantes de l’ANC!
La bonne gouvernance, le changement, du point de vue du système cinquantenaire RPT/UNIR/UFC, c’est d’affamer les populations, refuser de satisfaire leurs revendications, les priver de leurs droits les plus inaliénables, et de leur promettre, à chaque échéance électorale, un paradis dont l’horizon devient lointain après une victoire volée.
Parviendra-t-on à arrêter ce cycle infernal ?
La réponse ne peut être qu’affirmative compte tenu de la volonté du changement manifestée par les populations, mêmes celles du Togo profond.
Après avoir manqué de nous rassembler, on croit changer à travers unir, alors que la famille du fondateur est plus que divisée. Qui se moque de qui?
La population de Bassar croit au changement et est plus que jamais déterminée à hâter son avènement. Lors de notre campagne de porte à porte, qui contraste avec celle fastueuse et sans vergogne de nos adversaires politiques, nous enregistrons de vibrants témoignages qui nous rassurent quant à cette volonté inébranlable de changement. Partout où nous sommes passés, nous avons été l’objet d’un accueil enthousiaste et d’une attention particulière de la part de la population, preuve que nos nobles idéaux sont acceptés par tous. Aujourd’hui plus que jamais, au vu du rejet cinglant dont sont l’objet des délégations d’UNIR dans plusieurs villages, et de l’engagement des populations à nos côtés, il est clair que la préfecture de Bassar n’est plus la chasse gardée du parti au pouvoir, il ne l’a d’ailleurs jamais été contrairement aux prétentions de certains de ses indignes fils qui ont tenté de la brader. Les remous et violences au stade hier en sont un corollaire et prouvent à suffisance que les intimidations de tout genre, les manipulations de conscience d’un autre âge, et l’instrumentalisation partisane des populations sont en voie de disparition.
Cet espoir de renouveau est à mettre à l’actif du combat inlassable que mène le CST en vue de l’instauration d’un véritable Etat de Droit au Togo. Cette lutte incarnée par ces leaders infatigables dont vous êtes, son Excellence le métronome, est à l’origine de l’acharnement dont le gouvernement fait montre à l’encontre du CST et de ses militants. La preuve vivante en est cette méchante et rocambolesque histoire des incendies des grands marchés de Kara et de Lomé, montée de toutes pièces par le gouvernement pour liquider les potentiels candidats de taille aux législatives. Bassar en a payé un lourd tribut parce que sur les cinq personnes arrêtées dans cette affaire à Kara, nous en comptons quatre qui sont originaires de cette préfecture. Je suis l’une de ces victimes innocentes emprisonnée, libérée provisoirement après quarante jours de détention dans les geôles de Kara, dans les mêmes cellules que celles des détenus politiques de Bassar de 1992-93, 2007 et 2010. Actuellement, trois fils bassar y sont innocemment détenus depuis près de 6 mois dans un silence complice de certains cadres Bassar qui prétendent vouloir le bien de leur localité.
Excellence Monsieur le Président !
Merci de continuer de vous battre comme vous l’avez fait pour ma propre libération, moi NAPO Tchin , afin que mes petits frères , NABOUDJA Bouraima de Nangbani, NAPO Tchein de Kabou Sara et KAMING Pyabalo de Témémé, soient aussi élargis pour soulager les souffrances de leur famille.
La confiance que vous avez portée aux candidats de la liste du CST-ANC n’est pas un leurre, car ils sont tous des enseignants chevronnés et leur probité ne fait l’ombre d’aucun doute. Ce sont d’ailleurs les qualités et les valeurs essentielles dont doit faire preuve tout parlementaire. Les enseignants sont des citoyens qui ont choisi d’être au service de leurs concitoyens, fonction qui n’est différente de celle d’un député. Ils possèdent donc les qualités qui les prédisposent à cette fonction : disponibilité et ténacité, compétence et engagement.
Enfin, nous vous rassurons que la population de Bassar, à l’instar de celles des autres préfectures que vous avez visitées, est éprise de démocratie et de changement véritable pour lesquels vous vous battez inlassablement depuis plusieurs décennies. Son engagement à vos côtés est total et sincère.
Vous pouvez compter sur elle pour l’avènement d’un Togo nouveau, qui naîtra au lendemain de notre victoire.
Excellence Monsieur le Président !
Militants et Militantes du CST!
C’est aujourd’hui le temps du changement !
C’est aujourd’hui l’heure de l’alternance au Togo !
Un jour nouveau doit se lever à partir de ces élections législatives 2013.
Votons donc utile pour un changement radical et intégral
Je vous remercie.
Fait à Bassar, le 18 Juillet 2013