La visite des présidents Jonathan Goodluck du Nigéria et Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire à Lomé, a accouché d’une souris.
La rencontre que la délégation de la CEDEAO a eu avec la classe politique togolaise a servi juste qu à écouter les opposants(tel un psychologue), puis à passer de l’éponge sur leurs revendications légitimes et de légitimer le plan inique de conservation du pouvoir Faure Gnassingbé à travers une élection frauduleuse dont les résultats sont connus d’avance .
Les résultats de leur promenade de santé de dernière minute,à Lomé, a été décevante pour ceux s’accrochent à un dernier espoir de sauver le Togo, notamment la société civile : La date du 25 juillet a été maintenue, les réformes se feront au parlement et non par consensus politique et silence radio sur les conditions verrouillées d’organisation des élections frauduleuses.
Remarquez que le même piège a été tendu à l’opposition en 2007 avec les accords de Ouaga, où il s’était agi de parachever les réformes en discussion au parlement. Entre temps le RPT s’est adjugé 50 sièges ne laissant aucune chance l’opposition de changer quoi ce soit puisqu’elle a été mise stratégiquement en minorité au parlement.
Les grands ”démocrates” de la CÉDEAO, Alassane Ouattara et Jonathan Goodluck n’ont pas trouvé mieux que d’aider Faure Gnassingbé à qui ils doivent beaucoup, à passer la pilule amère à l’opposition. Ils ont été aidés dans ce tour de passe passe par Gilchrist Olympio, dont ils reprirent mot à mot le discours fantaisiste depuis son fameux accord avec le RPT dont les résultats se font toujours attendre. Olympio est plus enragé à nuire à ses amis d’hier de l’opposition que doter le Peuple togolais d’un parlement souverain.
Les deux émissaires de la CÉDEAO qui avaient dans le temps rejeter l’invitation de CST à s’impliquer dans la crise togolaise, se sont précipités au chevet du Togo, devenu un surchauffe de poudre à canon où élections riment avec fraude, violence, répression, refugiés; pour éviter apparemment à la sous région de connaître une drame de plus.
Malheureusement, ils n’ont ni la crédibilité, ni la légitimité, ni le pouvoir de faire quoi que ce soit, vu la dette endossée auprès du fils du dictateur Eyadema à qui, ils doivent leur ascension calamiteuse au pouvoir. Le ” motto” syndical des présidents africains mal élus est clair: je t’aide à laminer ton opposition et tu fais de même pour moi.
Le CST et ARC-EN-CIEL doivent ouvrir les yeux et éviter de se faire enculer par un système quinquagénaire de dictature militaro fasciste et ses parrains qui ont bien saisi l’enjeu et l’importance du prochain parlement togolais parce qu’ils ne veulent jamais quitter le pouvoir au Togo ni en 2015, 2020 ou 25.
Vincentey Ben Polar www.mtn-togo.org