Le parti de Gilchrist Olympio est à l’agonie. Le virage mal calculé à 360 degré de l’opposant historique après le décès général Éyadéma et son rapprochement mal négocié avec son fils, Faure Gnassingbé, qui a pris le pouvoir dans un bain de sang, a provoqué une catastrophe sismique au sein du parti avec la création de l’ANC, et plongé les derniers vestiges de l’UFC dans le labyrinthe des luttes d’intérêts et de guerres de tranchés sans merci autour du leader vieillissant, en perte de tout contrôle.
La débacle aux dernières élections législatives vient d’exacerber les dissensions et de sonner le glas du parti. En effet , l’UFC se retrouve avec 3 députés sur 27 et 3 postes ministériels sur 7 précédemment obtenus. Un regroupement des irréductibles du leader historique constitué en Comité de Réflexion pour l’Alternance Démocratique au Togo (CRADT) , mené par Djimon Oré, ancien ministre de la communication , et Nicodème Habia , a décidé de mener l’affront et de remettre en cause, la nouvelle vision de collaboration qui les a amnés à la catastrophe et à l’échec cuisant. Les membres du CRADT sont accusés de rébellion à cause du fait qu’ils n’aient pas eu de poste dans le nouveau gouvernement Arthème Ahoomey-Zunu II, issu des législatives.
Le Bureau directeur de l’UFC, présidé par Gilchrist Olympio, s’est donc réuni et a décidé lundi soir d’exclure Djimon Oré, Tchimessé Gbéya, Habia Nicodème et Adjangba Théophile.Quand à Jean-Luc Homawoo, il écope d’un blâme avec retrait de ses titres et interdiction pour lui de parler au nom du parti; et ce jusqu’à nouvel ordre.
Une décision grave dont les conséquences imprevisibles sont à suivre dans les jours et mois à venir et annoncent une fin politique difficile et calamiteuse pour le leader historique , jadis charismatique, Gilchrist Olmpio.
La trahison politique a t-elle un prix ? Difficile de ne pas le croire ,
Gnagou Matolaba Djalima www.mtn-togo.org