Péritonite: le mensonge d’Etat.Le séjour du Premier ministre se prolonge à l’ hôpital….Son cas s’aggrave et les raisons sont ailleurs.

by mtn on November 30, 2013

le Premier ministre,Seleagodji  AhoomeyDepuis un mois, le Togo ne dispose plus de chef de gouvernement ni de ministre de la Santé. Et pour cause, le Premier ministre Arthème Ahoomey-Zunu a été avacué en France pour, dit –on, soigner une péritonite. « Sur l’état de santé du Premier ministre, le chef de l’Etat a tenu à informer le conseil que le Premier ministre a été évacué à l’étranger pour y être opéré d’une péritonite faisant suite à une appendicite non découverte à temps. L’opération s’étant bien déroulée, le président de la République a souhaité un prompt rétablissement au Premier ministre », nous a-t-on déclaré le 6 novembre 2013 à la sortie du conseil des ministres. Et depuis, plus rien. Même le passage de Faure Gnassingbé en France ne nous a pas permis de savoir davantage sur la santé de l’homme de Kpélé Tsavié.

Pour les médecins et spécialistes, une péritonite opérée avec succès ne saurait encore clouer  sur un lit d’hôpital un patient. En d’autres termes, il y a longtemps que le sieur Ahoomey-Zunu devait être libéré de l’hôpital. S’il  continue à y être, c’est que la situation est plus grave qu’une péritonite. C’est justement ici que se situe le mensonge d’Etat, surtout que c’est monsieur Faure Gnassingbé qui a annoncé cette nouvelle au conseil des ministres. Avait-il eu accès au bulletin de santé de son collaborateur ou c’est juste une simple invention pour situer l’opinion et mettre fin à la rumeur ?

 De toutes les façons, il est de notoriété publique que le Premier ministre Ahoomey-Zunu se trouve dans un état pas trop agréable au point qu’il a été transféré à l’hôpital américain de Neuilly pour des soins plus appropriés.  Selon nos informations provenant des sources gravitant autour du malade, la situation est alarmante. On parle d’intestins endommagés qui doivent subir des greffes du genre de celle du Colonel Assila (sic). On évoque ensuite une néphropathie. Si le cas du Premier ministre ne pose aucun problème constitutionnel au point d’alarmer les Togolais, il faut quand même rappeler qu’il est le chef du gouvernement et assure même l’intérim du chef de l’Etat, comme l’indique l’article 78 de la Constitution : «  Le Premier ministre est le chef du gouvernement. Il dirige l’action du gouvernement et coordonne les fonctions des autres membres. Il préside les comités de défense. Il supplée, le cas échéant, le Président de la République dans la présidence des conseils prévus aux articles 66 et 72 de la présente constitution. Il assure l’intérim du Chef de l’Etat en cas d’empêchement pour cause de maladie ou d’absence du territoire national. »

On le voit bien, le Premier ministre ne joue pas uniquement un rôle de coursier. Et pourtant, la semaine dernière, avec les voyages de Faure Gnassingbé en France et au Koweit, il est arrivé que le Premier ministre et le président soient simultanément absents.  Aujourd’hui le Togo se retrouve sans  Premier ministre, sans  ministre de la Santé. En déclarant au conseil des ministres que Ahoomey-Zunu souffre de péritonite alors que son cas est plus grave et compliqué, Faure Gnassingbé a servi un mensonge d’Etat. Il doit sortir de son silence pour situer les Togolais sur le mal qui ronge son collaborateur et nécessite les soins intensifs avec l’argent du contribuable togolais dans l’un des hôpitaux de France les plus chers.

 Mensah K.

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